Villes intelligentes : tout ce qu’il faut savoir

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La ville intelligente est un modèle urbain qui tend à se développer. Reposant en partie sur le numérique, la smart city cache en réalité bien d’autres aspects proches de ceux du développement durable. Mais quelles sont exactement les caractéristiques d’une ville intelligente ? Quels sont les meilleurs exemples en Europe ? Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur les villes intelligentes.

1. Villes intelligentes : définition

De manière générale, une ville intelligente (ou smart city) s’appuie sur la collecte et l’analyse de données pour améliorer son organisation. Les technologies de l’information et la communication (TIC) représentent un pilier important de la ville intelligente, mais ce n’est pas le seul. Le terme « d’intelligence » (évoquant l’intelligence artificielle) laisse en effet penser que le numérique occupe une place centrale dans l’organisation urbaine. Or, la participation active des citoyens est également un levier d’action majeur pour améliorer les services proposés par une commune. On parle également d’intelligence collective.

 

Il n’existe pas de définition ou de modèle unique de ville intelligente. Il s’agit plutôt d’une réflexion menée dans le but de développer une ville répondant de la meilleure façon possible aux préoccupations des citoyens et aux enjeux environnementaux. Les notions de préservation des ressources et de respect de l’environnement sont très présentes dans le développement d’une ville intelligente. 

 

Quelle que soit sa zone géographique, l'objectif d’une ville intelligente reste sensiblement le même : améliorer la qualité de vie des habitants tout en assurant un développement croissant et durable de la ville.

 

Les services concernés peuvent être variés : transport collectif, stationnement, collecte des déchets, choix du mobilier urbain, gestion de l’énergie, étude de la circulation, etc… Pour être parfaitement adaptées aux besoins et aux contraintes d’une commune, les études d’amélioration sont menées de manière locale.

2. Comment rendre une ville intelligente ?

La digitalisation

Nous l’avons évoqué, si le numérique n’est pas l’unique pilier de la ville intelligente, il reste cependant indispensable au développement de services dynamiques et simplifiés. Par exemple, la digitalisation des services administratifs est particulièrement appréciée des citoyens actifs qui n’ont plus besoin de se rendre en mairie pour effectuer leurs démarches. La transition numérique concerne les dépôts d’autorisation d’urbanisme, mais aussi les démarches de la vie quotidienne : planning de restaurant scolaire, inscription à des événements divers, demande de documents d’état civil ou même achat en ligne de titres de transport.

 

Si elle peut paraître accessoire, l’intégration du numérique dans les démarches courantes participe grandement à l’amélioration de la qualité de vie des habitants. Elle permet de s’adapter aux modes de vie actuels et offre un gain de temps non négligeable aux citoyens qui en manquent souvent cruellement. 

L’Open Data

L’Open Data (données ouvertes) est un terme étroitement lié à la digitalisation d’une ville. Il désigne un moyen simplifié d'accéder des informations publiques. Dans le contexte de ville intelligente, l’Open Data consiste par exemple à mettre à disposition des citoyens un maximum de données utiles, de manière gratuite et facilement accessible. Il peut s’agir d’informations concernant la vie de la commune (chiffrées ou non), mais également des informations touristiques ou une aide à la circulation (info trafic ou calcul d’itinéraire). 

 

En ce qui concerne la forme de diffusion, la digitalisation et l’Open Data sont associés pour proposer des solutions dynamiques et pratiques. L’accès à l’information peut avoir lieu sur une plateforme en ligne (plateforme d’Open Data) sur laquelle un grand nombre de documents peuvent être consultés et téléchargés. C’est notamment le cas des règlements d’urbanisme (PLU) ou des comptes-rendus de la commune. 

 

Les panneaux d’affichage dynamique, le mobilier urbain connecté ou les bornes interactives sont également en plein essor. Ils participent à rendre la ville plus attractive. La notion de praticité de ces outils représente aussi un gain de temps pour les usagers et pour la collectivité. Des campagnes d’information ou de prévention peuvent ainsi être largement diffusées par la commune et facilement réceptionnées par les habitants qui passent quotidiennement devant les panneaux d’affichage.

La collaboration

La collaboration et le « vivre ensemble » sont des notions très fortes de la ville intelligente. Elles se manifestent de différentes manières :

  • Entre services : en recherchant l’interopérabilité des applications ou des plateformes en ligne mises en place pour une simplicité d’utilisation. 
  • Entre les citoyens et la collectivité : en appelant régulièrement les habitants à participer à l’amélioration constante des services. Les sondages ou les outils permettant de signaler des insatisfactions ou des dysfonctionnements sont de bons exemples. L’objectif est de rendre les citoyens acteurs de l’évolution permanente de leur ville. 
  • Entre la collectivité et les citoyens : en informant régulièrement et de manière transparente les administrés sur les actions menées. L’Open Data joue ici un rôle prépondérant.
  • Entre citoyens : en favorisant les initiatives personnelles et l’entraide. Le développement d’un secteur associatif actif ou les applications mobiles collaboratives (applications utiles au trafic, au covoiturage ou à l’aide au stationnement) sont par exemple envisageables. 

La résilience

Un développement urbain durable implique nécessairement une certaine résilience. Elle consiste à étudier les risques et les aléas probables pour en adapter les aménagements et les orientations d’urbanisme. L’intelligence urbaine s’appuie ici sur l’anticipation et la gestion des risques majeurs

 

On parle fréquemment de résilience climatique pour faire face aux bouleversements observés (et à venir), mais d’autres aléas sont également étudiés. Les risques d’inondation, de sécheresse, de glissement de terrain, de crise économique ou encore de conflits sociaux sont envisagés en fonction des villes.

 

Le risque zéro est bien sûr difficile, voire impossible, à atteindre. La démarche consiste en revanche à lister avec un maximum de précision les différents types d’événements auxquels une commune pourrait être confrontée, puis de trouver des solutions pour en atténuer les impacts négatifs.

 

La phase d’analyse est essentielle pour déterminer les actions à mener. Elle peut s’appuyer sur la collecte de données par le biais de capteurs (analyse du trafic en fonction des heures de la journée par exemple) ou bien à partir de questionnaires à destination de la population. Ainsi, une collecte et une analyse efficaces des données aident à faire face aux éventuelles situations problématiques si elles se présentent, tout en préservant la qualité de vie des habitants. 

3. Villes intelligentes et villes durables : quelle différence ?

Une ville intelligente se développe sur la base de trois axes de réflexion principaux : l’économie, l’environnement et l’aspect social. Ces trois aspects sont également les piliers que l’on connaît au développement durable. Il est donc fréquent et compréhensible de faire l'amalgame entre une ville durable et une ville intelligente. 

 

En règle générale, une ville durable n’est pas nécessairement une ville intelligente. Même si les aménagements urbains visent la préservation des ressources, le renforcement des liens sociaux et le développement économique de la ville, les notions de digitalisation, de collaboration et d’accès à l’information ne sont pas toujours présentes.

 

En revanche, les villes intelligentes intègrent dans leur stratégie de développement tous les enjeux du développement durable. Une ville intelligente est donc également une ville durable. Le caractère « intelligent » d’une ville correspond en réalité aux outils mis en œuvre pour rendre sa croissance qualitative et durable.

4. Exemples de villes intelligentes en Europe

L’Europe compte un grand nombre de smart cities. Parmi elles, on peut citer Barcelone (Espagne), Lyon (France), Londres (Angleterre) ou encore Stockholm (Suède). 

 

Barcelone compte par exemple une multitude de capteurs intelligents dans toute la ville pour améliorer la qualité des services urbains. L’outil le plus pratique est sans doute l’application mobile qui recense le stationnement en centre-ville. Elle permet d’informer les automobilistes en temps réel sur les places disponibles, sans avoir à chercher de longues minutes. La luminosité, le taux de remplissage des bennes à ordures et la pollution de l’air sont également des paramètres analysés pour adapter les services au plus près des conditions réelles (ramassage, éclairage public, limitations de vitesse).

 

Lyon compte quant à elle plus d’une centaine de projets urbains à l’étude pour améliorer la qualité de vie et l'environnement. Les projets numériques y occupent une place de choix. Le secteur du transport est notamment très concerné par la digitalisation des services et par la mise à disposition de véhicules propres (vélos, voitures et trottinettes électriques). L’écoquartier de Confluence (premier quartier durable de France labellisé par le WWF) participe également à un développement durable de l’agglomération. Grâce à une production locale d’énergie renouvelable (chaufferies bois ou énergie solaire) et à une architecture durable, ce quartier est très peu gourmand en énergie.

 

Stockholm, de son côté, est une ville pionnière en matière d’environnement et de préservation des ressources. Sa forte croissance économique ne l’empêche pas de placer le respect de l’environnement au cœur de ses préoccupations. Stockholm multiplie d’ailleurs les initiatives dans le but d’apporter un impact positif sur le climat d’ici 2040.


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